Les Jardins d'Opale
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Neomy Rénaregh

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Neomy Rénaregh Empty Neomy Rénaregh

Message par Relton Lun 12 Oct - 11:31

[Une petite histoire fantaisiste que j'ai continué d'écrire entre deux services, toujours en cours d'ailleurs] [Un peu long pour le format fofo, désolé Mad]

J'ignore ce que j'ai fait de bien ou de mal dans mon existence pour mériter un tel traitement de faveur. Ou plutôt ce fléau. Je n'aurais jamais dû ouvrir ce grimoire, et encore moins réciter ses incantations.

Depuis que j'ai cette montre, et depuis que je connais son pouvoir, j'essaie de retranscrire ma vie, pour simplement ne pas l'oublier, et m'oublier. J'ai même trouvée des grimoires d'anciens propriétaires. Je me demande tant de chose. Combien de personnes ont pu l'utiliser ?, Qui a pu osé créer cette chose ? Dans quel but ? Et surtout, depuis combien de temps cette montre piège des gens dans les méandres du temps ?

Le pire, c'est que je pense que je ne serais pas la dernière...

A celui qui lira ce recueil, il est trop tard pour reculer. Usez de ses pouvoirs, c'est la seule méthode sûre pour qu'elle se lasse, après tout. Votre vie va être longue, mouvementée et peu reposante. Et sûrement plus joyeuse que la mienne.

Je vous met en garde, mais je sais même pas contre quoi. Le destin, sans aucun doute.
Une dernière chose :

Méfiez-vous de cette montre.

Vous vous demanderez pourquoi ce méfier d'une montre à gousset en argent ? Elle possède de très nombreuses facettes.
Si vous lisez ceci, vous êtes dans l'Outretemps, son propre monde.
Aucune inquiétude, le temps n'a plus d'emprise. Ici, en tous cas. Qui que vous soyez, lisez chaque livre que se trouve derrière vous. Un livre est fait pour être lus, non ?

Dans l'allée C, bibliothèque 4, étagère 7, vous aurez mes propres ouvrages. Ceux qui décrivent toutes la chronologie de ma ville natale, Zelem.

J'ai pu constater que beaucoup ont laissés une trace dans ces bibliothèques, la plupart ne viennent pas de mon monde, peut être pas du vôtre non plus.

Je n'ai pas réussi à trouver le moyen d'aller me rendre dans tous, mais... Vous aurez peut-être plus de chance.

Pour ce qui est de ma propre personne, je me présente.

Mon nom est Neomy Rénaregh. Durant ma vie, on m'a toujours nommée ainsi. Quand j'ai obtenue cette montre, j'étais une horlogère, avec une certaine notoriété. Après ça, j'ai fait a peu près tous les corps de métier, de sculpteure à régent. Et, grâce à la montre, j'ai appris une science, à la limite de la sorcellerie et de la nécromancie. Des « sciences » oubliées qui ont au minimum besoin de 60 ans d'études chacune pour une certaines maîtrise.

Mais vu que vous avez le temps, elles n'auront plus de secret pour vous.
Une dernière chose : si jamais, il vous vient à l'esprit d'utiliser ces arts oubliés, ne les utilisez pas devant une foule de personnes, ça pourrait mal finir.

Sur ce, je vous souhaite bon courage. Mon histoire se situe après ces lignes.
Que les vents vous portent

Neomy Rénaregh

Je n'ai pas toujours possédée cette montre. On me l'a confiée un jour de printemps de l'an 223 de mon ère.
Je venais d'ouvrir ma boutique l'année précédente et je n'avais pas beaucoup de client. Les principaux clients étaient pour la plupart des nobles qui souhaitaient juste une révision d'horloge.

Un jour de printemps, un vieillard qui en semblait pas d'ici était rentré dans ma boutique. J'ai d'abord cru à un mendiant avec son long manteau délavé en laine, et déchiré sur les bords, j'ai, par prudence, posé une main sur le balai qui était adossé au comptoir.

Il déposa une carte sur la table et me demande : « Bonjour, mademoiselle. Je cherche le port, vous pouvez m'indiquer la route la plus rapide ? »

Un peu surprise, je lui indique le chemin le plus bref.

Il me souria et me tendit une montre d'argent, en remerciement.

La montre semblait vieille et usée, quelques bosses sur le clapet d'ouverture. Preuves d'une utilisation certaine.

Le temps d'observer cette montre, la porte claqua. Parti.

N'ayant pas de client, et encore moins de travail en cours. Je m'amusais avec, le temps de finir cette journée de labeur.

Après une étude plus minutieuse, la montre, plaquée d'argent, le couvercle filigranée représentant un griffon dominant un sablier. En regardant le mécanisme surprenant de l'objet, il avait l'air élaboré, pour une montre assez ancienne. Les rouages étaient en or mais le ressort n'était plus là, apparemment depuis longtemps.

Une dizaine de jour plus tard, je trouvais dans une librairie un vieux grimoire remplit de cantiques, et de runes étranges, mais il semblait appartenir à aucune religion. Aucune religion connue.

Les mois qui suivirent furent gratifiants, du côté de la boutique. Au fil du temps, ma réputation prenait de l'ampleur et le livre de la librairie était apposé sur ma table chevet. Je le lisait de temps en temps.

Et, au début de l'été, j'ai compris ces mots. Les lignes désignaient des formules. Certaines sont simples et d'usage quotidien. D'autres étaient plus... Sombres.

Mon premier « enchantement » ne fut pas incroyable, mais avait réussi. La montre d'argent fonctionnait dorénavant sans ressort et sans énergie. Et ce, avec une précision incomparable.

Mais je visais plus haut. Une horloge capable de donner l'heure au dixième de seconde près, en utilisant une énergie infinie.

Malheureusement, l'enchantement ne fut pas le résultat que j'attendais. Non seulement je devait la remonter, mais elle se mettait à se plaindre dès qu'on essayait.

Malgré ses plaintes, elle avait un bon sens de l'humour (et sa blague sur le fait qu'on ne trouve pas d'horloge au poignet des gens est assez drôle). Je l'ai donc gardée pour tenir compagnie.


Une soirée d'été, après la fermeture, je n'avais plus rien à faire. Après plusieurs long balancement sur ma chaise, j'ai vu la montre d'argent qui traînait dans un coin de mon bureau entre les feuilles volantes, sous la poussière.je regardais ses gravures, avant de regarder l'heure : Minuit et dix-sept minutes. L'aiguille des secondes défilait d'une lenteur incomparable.

Je n'aimais pas sortir à l'époque. Maintenant non plus d'ailleurs. Je crois que j'ai du lire tous les livres de cette maudite bibliothèque. Même ce vieux grimoire ne m’intéressait plus. Pas de commande ce soir là. Et la bouteille de rhum ne m'avais pas donné d'air euphorique.

Après avoir observé le mouvement d'une montre pendant quatre minutes, 28 secondes et 10 millièmes, j'ouvris le grimoire et saisit la montre. Je récita la même formule une centaine de fois, la montre scintilla comme si la lune se reflétait sur l'argent de la coque. Mes paroles s’arrêtèrent. J'étais totalement essoufflée. La montre se ternit et n'émis plus la moindre lumière. Le silence revint dans la pièce.

Je soupira un « Loupé » et alla m'endormir pour le lendemain morne qui m'attendait.

Sur cet échec, j'allais rejoindre mon lit.

Je me souviens peu de la décoration de ma première maison, malgré que j'ai possédé beaucoup de demeure dans ma vie. Les murs étaient recouverts d'une tapisserie pourpre, assombrie par le temps et la salissure. ; Les draps du lit était émeraude, le sol retenait un tas de rouages, de livres et papiers en tout genre.

Après une nuit de sommeil qui fut bienvenue, je me suis réveillée avec une douleur au bras gauche.
Nonchalamment, je me suis dirigée vers ma salle de bain. Les cheveux en bataille, la robe de nuit était tombée d'une épaule. Sans réfléchir, j’allumai le robinet d'eau de la baignoire en me rendant compte que j'avais gardé ma robe de nuit. Tant pis. 

Quelle douche agréable après une bonne nuit. Je sentais chaque goutte d'eau courir le long de mon corps. Bien que l'eau semblait brûlante sur mon poignet. Une sensation de fraîcheur gardait sa présence, et ce malgré la brûlure du poignet.

Au bout de quelques minutes, je sentais mon poignet se calciner, une sensation ardente, comme un fer touchant la peau. Une marque apparut sur le poignet et le dos de la main. Une marque noire, comme si la marque était de braise, elle rougeoyait.

J'étais a la fois fascinée et terrifiée à la vue de cette marque. Comment diable ai-je pu me faire ça.

Je regardais cette marque comme une sculpture, une œuvre d'art. Et cette marque en était une. Un cercle parfait, découpé à douze endroits par des traits identiques qui se regroupaient invisiblement au cercle du premier cercle. Sur la ligne qui pointait l'ouest, le trait se prolongeait pour former un second cercle, plus petit avec douze autres petits traits, toujours identiques.

Une précision incroyable, et je pense que les meilleurs tatoueurs de l'époque ne pouvait faire ça avec tant de finesse. Une brûlure n'aurait pu engendrer ça. Je commençais à croire que la soirée d'hier n'y était pas pour rien pour ce dessin. Enfin, j'étais encore sous la douche, j'y réfléchirais un peu plus tard..

L'horloge de la salle à manger indiquait 9h et le samedi commençait doucement avec les vifs rayon du soleil. J'avais rendez-vous à 8h30 avec le capitaine de la garde. Un juron s'échappa de ma bouche et je couru pour enfiler pantalon et veste.
Depuis peu une vague de criminalité avait frappée la ville, on ne comptait plus les meurtres, viols et vols en tout genre qui touchait les commerçants et habitants.

Le roi avait ordonné à tous les propriétaires de boutiques valide à prendre des cours d'escrimes et de défense en général. Je n'échappais à la règle évidemment, et devait me rendre chaque semaine à la caserne avec une ponctualité à toutes épreuves. Sauf cette fois où j'arrivais avec presque une heure de retard.

J'arrivais dans la cour de la caserne, où le cours avait dèja commencé. Le capitaine regardait avec un sourire deux poissonniers de l' »Astrolabe » (le surnom du port de pêche de la ville) qui était en train de s’entraîner, et de régler leurs comptes en même temps.

Essoufflée, je le salua et m'excusa pour le retard. Après la blague presque obligatoire de « l'horloger qui arrive en retard », il demanda de remettre correctement ma chemise, qui déconcentrait les participants et me fit participer à l’entraînement en lançant des piques continues.

J'ai cru que j’allai lui faire avaler l'épée en bois misérable qu'on m'avait donnée.


J'étais parvenu à l’entraînement sans trop d'encombres ou de railleries. ; Je n'en n'avait pas forcément besoin. Personne ne braque une horlogerie de nos jours. Et j'avais eu l'occasion de m’entraîner seule.

Je préférais les armes légères et maniables, comme les rapières ou les dagues. Mais les rapières n'ont été inventées que plus tard après tout. Et puis, vous voyez une jeune femme de 25 ans, mesurant 1 mètre 60 et 50 petits kilos porter une épée de deux mètre de long à deux mains ?

Ridicule.

Je m'étais même habituée à en avoir une à la ceinture, et m'amusait à jongler avec.

Vu que, pour l'entraînement, tous les élèves étaient pris, je formait un duo avec le capitaine.

Les passes d'armes avec ce barbare ressemblaient plus à un combat humiliant à sens unique plutôt qu'un cours de défense.

Capitaine Rowliver, dix ans de services impeccables, futur maître d'arme. Il était cependant très simple de le faire sortir de ses rouages et les enfants de la cité l'avait compris.

Un jour je l'avais vu courir deux bonnes heures contre un enfant qui lui avait dit que sa tunique s'était rétrécie, et que l'un de ses bourrelets avaient fait peur à un nourrisson.

Face à lui, à cinquante pas, je me plaçais légèrement de profil, une dague dans chaque main. Le capitaine avait opté pour une épée longue à double tranchant. Il avançais vers moi l'épée vers le bas.

Le capitaine avança de plus en plus vite jusqu'à charger vers moi, armé et prêt à lancer le premier coup, l'épée à l'horizontale.

Je prépara ma garde, essayant de conserver du courage pour encaisser le choc d'un monstre de 90 kilos se ruant sur moi avec une longue épée d’entraînement à toute allure.

La formule de la veille s'échappa naturellement de mes lèvres, et les pas du capitaine ralentirent.

Je cru qu'il m'avait entendu, et voulait connaître le sens. Je releva la tête pour vérifier où il était plus précisément.

Le capitaine avançait avec une lenteur incroyable, le vent s'était stoppé, les bruits alentours étirés et étouffés. Comme ralentis.

Je pris mon courage à deux mains et fonça sur le capitaine, ma vitesse n'avait pas l'air ralentie, et sa garde était ouverte. Je lui enfonça mon poing droit directement dans le ventre.

Je m'attendais à une esquive, ou même une contre-attaque, mais il continuait d'avancer là ou j'étais au début, comme si je n'avais pas bougée.

Je continua donc à le frapper, au ventre, au genou, au bras. Aucune réaction, il continuait sa course. Je pris le manche de la dague et lui asséna un dernier coup sous le menton. Tout accéléra et revint à la normale, le capitaine à terre à mes pieds.

Les apprentis tournèrent le regard vers le capitaine au sol, avant de regarder dans ma direction.

Je le regardais, impassible. Extérieurement seulement, j'étais effrayée. Comment le temps s'était presque stoppé, sans que d'autre ne le remarque ?

Le capitaine Rowliver s'était remis debout, en train de se dépoussiérer. Il se dirigea vers moi et me dit : « Joli coup pour une novice, mademoiselle Rénaregh. Je pense que vous n'avez plus besoin de cours. « 

Cette phrase empourprèrent bêtement mes joues. Je le salua lui et les apprentis avant de reprendre mes affaires et partir.

La journée était vraiment étrange, me disait-je.

Je retourna à ma boutique et resta, une main sur la tempe, derrière mon comptoir.

Depuis deux mois maintenant, je remarquait une baisse de fréquentation dans ma boutique. Les horlogers n'avaient plus la côte apparemment. Je n'avais qu'une poignée d'habitués qui venaient, et ça me suffisait à vivre pour le moment. Le bâtiment m'appartenait et je n'avais que la nourriture à acheter.

J’affûtais mes dagues derrière le comptoir en sifflant un air que j'avais entendue durant une balade sur le port. Je jonglais avec les dagues de temps en temps avec toujours des coupures à la fin. Les risques du jeu.

Aujourd'hui j'avais réussi à jongler dix minutes sans en faire tomber une seule au sol. Je repensais à l'entraînement étrange de ce matin et je réfléchis à chaque mouvement et geste qui aurait pu le déclencher. J’entonnai la formule de la veillée. Les cliquetis des horloges de la boutiques ralentirent, passant de la seconde à la minute. Les dagues que je jonglaient restèrent en l'air, quasiment immobile. Je me leva en regardant ce spectacle insolite ; les deux armes semblaient danser dans les airs. Je pose mes mains sur les manches, et le ralenti prit fin, les horloges reprirent leurs courses.

Le sort d'hier avait fonctionné à merveille, mais pas sur le bon objet.


J'avais développée ce « don » que j'avais reçu, il y a maintenant un mois. J'avais découvert que la rune me conférait le don de ralentir l'espace autour de moi sans que cela se m'affecte.

Je pouvais même le ralentir sans prononcer la formule et je pouvais l’arrêter quand je le souhaitais.

De plus, je continuait à m'entraîner au combat rapproché. J'étais même plus agile et plus forte qu'avant. Les soirs d'insomnies, il m'arrivait de grimper sur les toitures, pour regarder le paysage et les couchers et lever de soleil. J'avais même réussi à escalader la tour de l'horloge, au milieu de la place.

Je m'en souviens comme d'hier. La pluie battait le sol pavé des rues, mais la ville restait majestueuse. Mon pied avait glissé sur une tuile et je commençais à chuter dans le vide. Je ralenti ma chute avec la glyphe et j’attrapai sans attendre le premier rebord que j'ai vue. Je suis restée sur ce rebord quelques heures, pour me remettre de l'émotion et observer les rues.

La mésaventure ne me découragea pas dans mes sorties nocturnes, loin de là. Je trouvait dans la chute une raison supplémentaire pour devenir plus forte.

Les journées se ressemblaient dans ma boutique, je m'occupais comme je pouvais. Enfin les deux premières semaines. Je resortie le grimoire en essayant de nouvelles formules.

Certaines cantiques pouvaient être traduites, les langues n'étaient pas encore toutes éteintes, sauf certaines que je n'ai à ce jour toujours pas pu décrypter.

La plupart du temps, je récitait les formules et voyait leurs effets pour les décrires précisément dans un autre livre. La plus étonnantes fut sûrement « l'invocation de fourmis familiers » ; des fourmis servant d'animaux de compagnie ont finalement dévoré le bois de mon bureau et une partie du plancher.

Mais plus j'apprenais, plus les habitants se méfièrent de moi et mon bâtiment. Bientôt, une nouvelle horlogerie ouvrit, en face de la mienne. C'est là que je perdis mes derniers clients.

Sans l'aide du monarque de l'époque j'aurais fermée boutique et serait sûrement morte dans la rue.

Astrid Harenergé, fille d'une fratrie de quatre enfants, qui dirigèrent la ville à tour de rôle. Elle était la troisième dirigeante féminine que la ville avait connue. A l'écoute du peuple, et respectée, elle était un symbole de sagesse pour la ville, et même pour le continent. ;

A l'ouverture de la nouvelle horlogerie, elle m'aida financièrement à garder ma boutique sur pieds.

Apparemment, le bâtiment que j'avais datait des premières bâtisses de la ville, presque 220 ans !

Pour le début de l'année 223, elle me demanda une montre d'argent et d'émeraude pour son mari.et venait me demander des vérifications de temps en temps, ainsi qu'à l'horloge de la tour.

Mon année fut bien remplie grâce à elle, la suspicion des habitants diminua avec une telle personnalité qui fréquentait mon établissement et ils revenaient dans ma boutique pour des conseils ou pour discuter.

Et le ralenti m'aida à finir mes commandes à temps d'ailleurs.

Les commandes affluaient à tels points que je devais en refuser et recommander le nouveau horloger.

Astrid était pour l'apparition de nouvelles technologie, mais se refusait à faire disparaître les anciennes pour les remplacer. Elle venait même me rendre visite quand son emploi du temps le permettait.

Un soir de l'année 224, elle vint me voir, l'air anxieuse. Elle franchit mon seuil vêtue d'un long manteau violet cousue de fil d'or. Elle monta à mon bureau au premier étage pour prendre une tasse de thé.

Au bout d'une dizaine de minutes de discussion, elle demanda à voir mes poignets.

Je m’exécuta sans demander la raison d'une telle demande, en oubliant que j'étais marquée d'une glyphe.

Astrid la vit et recula à la vue de cette marque. Elle me demanda depuis quand j'avais cette marque au poignet. Je lui répondis que j'avais cette marque depuis un peu plus d'un an et mentis en indiquant que c'était un rouage brûlant qui m'avais marqué à vif.

Elle me reprit en annonçant qu'il n'était pas correcte de mentir à un monarque. Je m'excusa et elle m'expliqua comment elle eu vent de cette glyphe.

Une des légendes de la famille Harenergé se transmet à chaque couronnement.

Le premier de lignée des Harenergé, et premier Roi de Zelem, Noeris Harenergé aurait été élu selon la légende pour sa sagesse, et sa grande maîtrise des éléments, un don oublié qui serait aujourd'hui uniquement connu de la famille royale.

La version de la famille royale est tout autre : Noeris aurait été formé à la maîtrise élémentaire par une étrangère du continent, qui possédait ce don avec les éléments. Un mage si puissant qui serait capable de voyager dans le temps et l'espace.

La légende se finit sur le dernier dialogue entre Noeris et la femme, qui fut :

« Je reviendrait par delà les siècles pour aider tes descendants »

Le roi lui demanda pourquoi l'aider lui, et si jamais comment la reconnaître. L'étrangère lui répondit :

« Cette marque. Et une dette éternel met bien une éternité à être remboursée, non ? »

Et l'étrangère disparut au coin d'une maison, évaporée.

Quand le fils de Noeris accéda au trône, il ne cru pas un mot de son père, qu'il cru sénile.

Mais désormais, les Harenergé savent que ces mots ne sont pas vain. Chaque roi eu en effet la visite d'un étrangère portant ce sceau au poignet. Elle vient et prête sa lame et son savoir au nouveau roi, pour les aider à diriger ou régler un conflit. La description de la femme changeait presque à chaque fois. Mais la marque poignet revenait toujours. Six fois depuis la création de Zelem, une femme vint aider les Harenergé.
Astrid pensait avoir devant elle la septième venue devant ses yeux.

Une semaine. Une semaine qu'Astrid était passée.

Je ne me demandais pas d'où venait cette légende et pourquoi ma marque correspondait avec ses dires. « Mais comment puis-je manipuler le temps à ce point ? »
Voyager à travers le temps à convenance. Un rêve qui ne paraissait pas si impossible dorénavant. J'arrivais bien à le figer en partie.

Mais je n'avais pas le moral à lire quoi que ce soit désormais.

Deux jours plus tôt, la reine Astrid Harenergé succombait à un coup d'état de son frère.

Mes ressources financières diminuèrent drastiquement jusqu'à disparaître. Une rumeur apparut : j'avais assassinée la reine.

Ce matin je surpris deux villageois discuter de moi. La place se préparait à accueillir un bûcher.

Me brûler vive, rien que ça.

J'ai fermée la boutique en préparant mes affaires pour prendre le premier navire qui quittaient le port.

Malheureusement, ces déments surveillaient chaque sorties de la ville et avaient même fait un embargo sur le port. A croire que tant que mon cadavre ne sera pas rongé par les flammes, ils me chercheraient.

Je me suis résolue à essayer de trouver une formule dans le grimoire, soit pour m'enfuir, soit pour être immunisée au feu.

Tous la matinée, je m'essaya à de nouvelles formules, sur n'importe quoi. De toute manière la situation ne pouvait être pire.

Si jamais la formule m'envoya loin d'ici, c'était préférable au bûcher. Je pris la montre d'argent qui était encore sur le bureau après de long mois à prendre la poussière. Je continuai à réciter des formules. La montre scintillait à chaque formule, mais rien ne se passait.

J'ai du arreter les incantations, le souffle me manquait. Le scintillement disparut et je retombais sur ma chaise, blasée. Je regarda mon bureau, sans le moindre espoir. Mon regard tomba sur une envellope cachetée du sceau royal.

Interloquée, je l'ouvris dans la seconde et lut attentivement chaque mot. La lettre était écrite avec une encre rare, de couleur émeraude. La couleur symbolique de la famille Harenergé.

La lettre était on ne peut plus claire :

Neomy Rénaregh,
gérante et propriétaire de l'horlogerie du Solstis,

Vous êtes ammenée à comparaitre à une assemblée
extraordinaire sur la place du marché à minuit.
Un corps de garde vous escortera jusqu'à la dite place.


Neroth Harenergé 8e roi de Zelem.

Finalement, ma mort m'avait même écrit une lettre. J'espérais la retarder au maximum, mais c'était devenue impossible.

L'an 224 allait marquer la fin de mes jours. A 26 ans j'allais être condamnée à mort. Les Harenergé n'étaient pas tous bon au final.

Je n'avais guère de solution. J'essaya de dormir, sans grand succès. J'attendais mon sort. Mais une chose est sûre, si je devais mourir, ce n'était pas seule. Une devise que je garde encore aujourd'hui.

Le crépuscule me paraissait plus beau que d'habitude. Les teintes pourprées du soleil étaient submergées par les vagues de nuit marines. Les étoiles apparaissaient, la lune se cachait derrière les quelques nuages encore présent.

Quelques heures encore avant le début. J'ai pris une douche avant de descendre les marches menant à ma boutique.

Une longue douche peut faire oublier beaucoup de chose. Mais la vision d'un bûcher brûlant avec une foule se délectant du spectacle ne peut pas sortir de votre tête.

J'étais tourmentée. Et si j'étais la responsable de la mort d'Astrid, le prétexte pour que Neroth renverse le pouvoir.
Une mélodie s'éleva dans les airs. Une boite à musique ? Une comptine, je reconnaissais l'air. Je le chantai quand j'étais enfant ou dans des moments difficiles.

L'horloge indiquait 23h41. Jje pris mes habits les plus souples et mes dagues, sait-on jamais. On frappa à ma porte avec force. Je pris la montre, posée sur le lit, en même temps qu'un pourpoint violet doté d'une capuche.

C'était Rowliver avec cinq gardes qui venaient me chercher. Son air attristé laissait croire qu'il n'avait pas le même opinion que son nouveau roi.

Je décidais d'être docile, je pouvais me défendre au cas où.

Les rues étaient bondées malgré l'heure. Des torches m'entourait. Les habitants étaient venus pour mon exécution. La marche des cinq cent mètre qui séparait ma boutique de la place me donnèrent l'impression de marcher des kilomètres à travers une foule. Au début, le silence régnait. Les insultes à mon égard prenaient de l'ampleur à chaque pas, jusqu'à la place.

Une estrade avait été erigée, avec un bûcher.
Le roi siégeait au centre, avec son conseiller. Il était entouré par des jury du peuple. ;

A mon arrivée, Neroth se leva, dans sans tenue d'apparat, et commença son discours :

« Neomy Renaregh, vous êtes accusée du meurtre d'Astrid Harenergé, ancienne reine et sœur aimée.Vous reconnaissez les faits. »

« Je ne l'ai pas tuée » rétorquai-je avec plus ou moins de calme.

« Plusieurs témoignages affirment que vous êtes à la tête du groupe de terroriste qui a commis ce meurtre odieux.
Vous vous accusez vous même en mentant de la sorte au peuple de Zelem ! »

Ces dernières paroles firent exalter la foule, elle hurlait « à mort ».

« Autant parler à un mur » Une phrase que j'aurais aimée ajouter, mais j'aurais été tuée à la seconde.

Mais avant que je puisse répondre, un habitant intervint, un livre à la main.

Il affirma avoir trouver ce livre dans ma maison. Et donna le grimoire au roi.

La sorcellerie ou toute forme de magie avait été bannie depuis longtemps. Par l'arrière grand-père de Neroth. Bien que les Harenergé pouvaient encore l'utiliser.

Mon accusation changea, j'étais maintenant accusée de sorcellerie et adepte de magie noire. Il était impossible de raisonner le jury ou la foule dorénavant.

Des villageois s'approchaient maintenant de moi. Je dégainai mes dagues, prête à faire un carnage si besoin.

Neroth tendit le bras vers moi en formulant des mots presque inaudible.

Mmes jambes devinrent lourdes, mes bras aussi. Mes dagues me donnaient l'impression de soulever des blocs de pierre. Je n'arrivai plus à bouger. Je fixai le roi sans pouvoir rien faire. J'essayai de ralentir le temps, avec succès. Mais mon corps restait lourds, je ne pouvais rien faire. Je mis fin au ralentissement, j'entendis mes armes tomber au sol et des mains me saisir les bras et les épaules.

Ils me conduisirent à une potence faite rapidemment avec une poutre suspendue à la tour et une corde. Mon corps ne me paru plus aussi lourd qu'avant mais les personnes qui m'entravait m'empêcher le moindre geste. Un homme d'une qarantaine d'année me passa la corde au cou, tout en ajoutant que le bûcher servira à brûler le cadavre, pour être sur. Je ne pouvais plus rien faire pour me sauver. Je n'arrivais ni à parler, ni à réfléchir.

Le bourreau avança vers le levier. J'ai fermée les yeux. Je n'entendais plus le bruit de foule en arrière plan. Les cliquetis de la tour de l'horloge résonnaient dans ma tête. Le bruit des aiguilles de la montre dans ma poche m'éffleuraient.

J'entendis le craquement du tabouret sur lequel on m'avait mis, les tintements de la montre s'accélérent. Je sentis le pied du bourreau pousser le tabouret et me sentais brutalement tomber.

Puis plus aucun bruit.











Les bruits de la foule et du tabouret résonnaient dans ma tête en tournoyant. Je voyais des images de ma vie qui passaient.

L'horloge du marché siégeant fièrement sur sa place. Le cadran arrêté sur minuit et 11 minutes.
Comme si je me trouvai au sommet de l'horloge. La ville s'endormait et les ténébres absorbait chaque quartier les uns après les autres.

Je n'avais qu'une vue fixe, je ne distinguai plus mon propre corps. Je ne pouvais pas bouger. Je ne le voulais pas de toute manière.

La lune n'avait pas bougé. Une reine surveillant les ténébres qu'elle garde. Puis, tout disparut. La lumière se stoppa, les ombres prirent la totalité de la ville.

La tour de l'horloge disparut à son tour, pierre par pierre, démembrée par l'ombre qui arrivait. Un silence assourdissant régnait sur la ville.

La faible lumière de la lune disparut aussi, me plongeant dans un néant total.

Ou étais-je ?

Soudain, une lumière revint. Une lumière rougeoyante englobait la cité. Les maisons incendiées de part et d'autres. Les murailles blanches de la ville, n'était que brûlis ou éboulis.

Je voyais le château aussi, en proie au flammes. Les rues jonchées de cadavres.

Puis la scène disparut, laissant place à une bougie de cire allumée à quelques mètres de moi. La bougie était apposée à un grand bureau, du noyer surement. Je distinguai une gigantesque bibliothèque derrière.

Ou étais-je ? Les scènes étaient réelles ? J'approchais du bureau de noyer doucement, en essayant de savoir ou était les murs de cette pièce, dont la seule source lumineuse était cette bougie.

Mon regard se pose sur sur un livre déposé avec soin sur le bureau. Je frissonna à la lecture du titre.

« L'Outre-temps » par Neomy Rénaregh.

A ce moment précis, j'étais perdue, totalement égarée dans mes pensées.
Etait-ce un homonyme ? Pourtant, c'était mon écriture.
J'étais morte ? Si tel étais le cas, j'étais en enfer.

La curiosité me poussa au bout de quelques minutes à ouvrir ce mystérieux livre. Les premières lignes décrivirent à la perfection les lieux, jusqu'au grain de poussière qui voletait au tournant de la seconde page. Je le lu intégralement, sans savoir combien de temps j'avais pu passer à lire ce livre de centaine et centaine de pages. Pas d'horloge, ni fenêtre. Je n'avais plus faim, ni soif, ni sommeil.

A la dernière page du manuscrit, une note, vraisemblablement écrite après le contenu et avec une encre différente tenait ce discours :






A ma très chère Neomy,

Tu dois sûrement te poser des questions, beaucoup même. Ne t'en fais pas, les réponses viendront avec le temps (une notion surfaite d'ailleurs) que tu dois ré-apprendre, vu qu'il n'a aucune emprise ici. Si tu possède la montre en argent (tu l'as forcément) sache que c'est elle qui t'as conduite en ces lieux. Ne me demande pas comment, je ne le sais pas au moment où j'écris ses lignes. Et je ne veux pas le savoir. Pour l'essentiel des choses à savoir, j'ai rassemblée les livres dont tu auras besoin dans la même bibliothèque devant le bureau. Tu trouveras à ta droite un long couloir. Au fond il y a des vêtement de différentes époques ainsi qu'une armurerie. J'ai tout classé par époque et date d'apparition, ne te trompe pas et ne dérange rien !

Pour finir, utilise ses livres à bon escient et rend toi en premier en l'an de grâce 25 au port de Nirézam. Ton aide y sera attendue.

Bon voyage. Neomy Rénaregh

Ps : Avant de te rendre en l'an 25. Rend toi en 764, le 5e mois de l'année, le 12, à 1h52 du matin à Zelem. Regarde et part aussitôt, ne tente rien, c'est irrémédiable.

Sans comprendre pourquoi aller si loin dans le futur, je décidai de suivre à la lettre ce post scriptum et tenta de me rendre à Zelem en l'an 764.

Mais sans succès. La montre ne voulait pas me déplacer ne serait que d'un mètre.

Je me rendis dans le couloir pour observer et confirmer la note. Au fond du couloir, deux pièces était en effet présente. Une lumière émanait des classement des vêtement du 8e siècle, et une autre du premier siècle de l'ère.

Je décidais d'enfiler les vêtement du 8e siècle, un pantalon de toile, une chemise blanche et de drôle de chaussures. Je reformula la date.

Je fus instantanément transportée dans ma boutique, plus précisément en travers du plancher usé de ma boutique. Toutes mes affaires étaient là, comme je les avais laissés. Les meubles tombaient en poussières. Les poutres craquelaient , prêt à tomber sur moi.

Je descendis l'escalier avec précaution, de peur que le bois s'évapore sous mes pieds le rez de chaussée était lui aussi comme je l'avais laissée, le temps ayant pris en partie le dessus. Les vitres étaient recouvertes de bois. La maison était condamnée.

J'ouvris la porte, qui était elle aussi condamnée. Je pris mon élan et défonça à coup de pied les planches de bois qui barraient l'accès. Prudemment, je fis un pas dans la rue.

Les pavés avaient été remplacés par une substance noirâtre de grandes torches de fer diffusaient une lumière blafarde qui n'oscillait pas. Je vis, gravé dans les bois et pierres de ce qui était ma maison, des graffitis :

« Sorcière » « Maudit » « Indestructible » « Magie noire »

Parmis les plus polis, bien entendu.

Je me dirigeait vers la place de l'horloge, voir si quelque chose avait changé.


Au centre de la place se tenait toujours la majestueuse tour de l'horloge. Le mécanisme était plus moderne. Les bâtiments autour était de pierre uniforme. Comme un gigantesque bloc de pierre rectiligne.

Des arbres avaient poussés sur la place, formant une allée.

J'ai sentie que l'on m'observait, je me retourna rapidement pour voir un jeune homme, habillé étrangement (enfin pour moi).

Visiblement choqué, le jeune homme me demanda comment j'ai fait pour entrer et sortir de la vieille maison décrépie (par ses propres termes).

Je lui répondis bêtement « par la porte », ce qui le fit rire, et il m’expliqua que ce n'était pas possible.

Depuis 600 ans, cette maison resta condamnée, personne ne pouvait entrer, même par effraction. Il me dit même que la ville tenta de la brûler peu de temps après la disparition de son propriétaire, brulé sur un bûcher pour sorcellerie. Mais la maison fut insensible au feu.
La ville tenta de la raser et, même avec les moyens modernes, elle restait droite.

La maison fut surnommée « l'immortelle » par les habitant du quartier, et devint une attraction touristique.

Avant même de me demander ce qu'était ce touristique, je lui demandais la date. Le 12 mai 764. J'étais au bon endroit. Je le remercia, et m’enfuis rapidement vers le palais royal.

La ville était toujours dirigé par un roi. Et toujours un Harenergé. Aresith Harenergé.

Je pris de la hauteur pour observer la ville. La ville s'étendait sur des kilomètres maintenant. Tous de pierre et de cette substance noire qui emplissent les rues.

J'apercevais également de drôle de machines qui fesait de la lumière, mais ça n'avais pas l'air dangereux.

Vers deux heures, je vis une silhouette sortir du palais, un bâton à la main. Quelques instant plus tard une seconde personne le rejoins. Ils commencèrent à se battre. Au début à arme, vraisemblablement une épée pour l'un, l'autre se défendait avec le bâton.

Au bout d'un moment, les deux adversaires s'interrompirent et commencèrent à parler, toujours les armes sorties.

L'attaquant s'exclama :

« Aresith ! Arretez ! C'est de la folie ! »

Le possesseur du bâton était donc le roi de l'actuel Zelem.

Aresith se mit à hurler : « JAMAIS ZELEM N'APPARTIENDRA A UN AUTRE QU 'A UN HARENERGÉ ! »
Il saisit son bâton et le planta dans le sol.
La terre se mit à trembler violemment. La lune fut cachée par une vague gigantesque et les éclairs commençaient à frapper la ville. De part et d'autre de la ville, les maison brûlaient, la vague approchait a vive allure. Le sol s'ouvrit, engloutissant les maisons. Je regardais à nouveau les deux personnes devant le palais. Il ne restait plus qu'Aresith Harenergé, le second avait disparu.

Il continua à hurler : « Zelem n'appartient qu'au Harenergé ». La vague commença à s’abattre sur la ville, détruisant tout au passage.

Je retourna à l'Outre-temps, dégoûtée par ce que je venais de voir.

Je chercha dans la bibliothèque le livre de la chronologie de Zelem. Au bout de quelques instant, je l'ouvris à la dernière ligne du livre :

13 Mai 764 (3h20 am) : Disparition de Zelem.


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Message par Nosiane La Sage Lun 12 Oct - 12:58

Coucou


Je trouve cela très intérressant, l'écriture est belle!
Chapeau pour cette histoire qui nous tient en haleine de bout en bout  cheers
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Message par Relton Dim 25 Oct - 20:12

[Je ne donne que peu de nouvelle, désolé.. J'espérais reprendre le jeu, mais le réseau est vraiment capricieux. Je me connecte poure faire l'almanax de Sias -la remplaçante de Relton- et... c'est tout.]

[Du coup, la suite !]


Un Harenergé causera la perte de Zelem. Comment est-ce possible ? A vrai dire, un véritable membre de la famille n'aurait jamais fait ça.

J'avais apaisée ma curiosité. Peut-être devrais-je me rendre à l'an 25 ? Et si je pouvais changer le futur ?

Je retourna à l'armurerie et au vestiaire. J'enfilais les vêtements rudimentaire de la vingt-cinquième année de l’avènement de l'Empire.

Je voulais prendre quelques livres avec moi avant de partir. Après tout, je mettrais sûrement quelques mois à trouver la famille Harenergé de l'époque.

Je choisissais un livre sur la nature des éléments.

Le second voyage fut moins dérangeant que le premier. Bien qu'à l'arrivée, mes cheveux changèrent. Mes cheveux mi-long noirs se transformèrent en longs cheveux d'or.

J'arrivais dans un petit bosquet. Vu la végétation, j'étais sur le continent. La flore avait des teintes d'oranges et d'ocre. Je quittai le doux printemps de mon époque pour l'automne enchanteur des débuts.

Je me situai à quelques pas d'un sentier. Vu l'état de la route, le chemin était fréquenté malgré les trous et bosses.

Continuant ma marche, j'arrivais à un petit village. Une dizaine de maison, peut-être plus.

Une auberge au moins ! J'allais pouvoir en savoir plus sur les environs, et les bruits qui courent dans les campagnes du continents.

La façade de l'établissement était sobre, presque délabrée. Un panonceaux affichait du mieux qu'il pouvait le nom de l'enseigne. La moitié des lettres étaient illisibles.

A croire que le village était désert.

L'intérieur était propre, et brillant, tout le contraire de la façade.

Le tavernier avait un visage rude et un air peu enclin au dialogue. Mais ce fut la première personne amicale de je vis depuis longtemps.

En me voyant passer son seuil, son visage s'illumina et s'exclama :

Un client ! Bienvenue

Vu sa réaction, les clients devaient être rare. La capitale du Sud-est était loin. J'étais quasiment à la frontière de l'empire, et un village en rase campagne n'avait aucun attrait.

Je profita de son enthousiasme pour parler de tout et de rien. Des nouvelles de l'empire entre autres.

Il me répondit que je me trouvais à quelques jours de Nirezam, dans la Bourgade de Nislon. Il ajouta que la campagne n'était plus sûr pour les voyageurs.

Un coup d'état avait eu lieu il y a une dizaine de jours, une riche famille originaire du royaume Central avait levé une armée -d'après lui des dizaines de milliers d'hommes- et avait attaqué la capitale.

Malheureusement, la tentative avait échoué, notamment à cause des « Thaumaturges » Impériaux.

Ces derniers avaient tenus la ligne de défense de la capitale en déversant des torrents de feu et de glace sur l'armée de révolté, ne laissant que peu de survivant.

Depuis, l'armée impériale fouille les campagnes à la recherche des fuyards, et surtout des Harenergés, ceux qui avaient voulus tenir tête à l'Empire.

D'après une autre rumeur, l'un des survivants de la famille se cacherait dans les environs, en attendant de pouvoir s'enfuir vers l'Archipels, zone que l'empire a du mal à entièrement contrôler.


Noeris Harenergé, Futur roi de Zelem et fondateur de la lignée royale de l'Archipel. Évidemment, pas avant plusieurs années.

Pour le moment, il n'est qu'un fugitif accompagné de quelques serviteurs encore fidèle. Et comme tout fugitif, il n'est pas simple de le trouver.

J'opta pour louer une chambre à l'auberge. L'or est un alliage merveilleux qui permet d'acheter n'importe quoi, n'importe quand...

J'avais même réussi à me procurer une carte à peu près précise des environs pour pouvoir faire des rondes, et trouver Noeris.

Vu les alentours, il faudrait des semaines entières pour trouver quelqu'un. Surtout si je cherchais seule.

Je réfléchis un instant. Les vivres de la troupe fugitive ne sont pas infinies. Ils devront s'approvisionner. Tôt ou tard.

J'attendis dans ce village, qu'un signe arrive, qu'une rumeur vienne à mes oreilles. Des hommes en armes passent rarement inaperçus.

Les jours passaient, et je restait à l'auberge. Les habitants se posaient des questions sur moi. Une réaction que je trouvais normale : une étrangère arrive d'on ne sait où, et s'installe dans l'auberge d'un petit village de campagne..

Les semaines passaient, les habitants ne se méfiaient plus de moi.

Pour eux j'étais Blanche Ridell, jeune femme passionnée par les plantes et leurs vertus médicinales. Les villageois venaient quérir mes conseils et mes soins.

Le livre de botanique de l'Outre-temps m'a un peu aidé c'est vrai.

Je sortais régulièrement, parfois des jours entiers, pour cueillir des plantes pour des onguents, et également avec « La Nature des Elements », le second livre que j'ai pris de L'outre-temps.

Je passais des heures a essayé de comprendre comment fonctionnait la maîtrise des éléments.

J'ai bien réussi à remonter le temps, je peux bien tenter de maîtriser la nature, non ?

Les entrainements continuaient. J'avais trouvé une clairière avec les ruines de ce qui devait être une tour au pied d'un petit lac. Le paysage était enchanteur, presque irréel. Les couleurs ocres des arbres se combinait avec l'eau turquoise du petit lac. Personne à plusieurs encablures, la tranquillité pure.

Le temps passa, et l'hiver arriva. Un manteau blanc recouvrait la campagne.
J'arrivais à maîtriser les élements. Enfin, plutôt créer des flammèches et manipuler un peu d'eau.

Ce n'est qu'à ce moment que j’eus vent de la présence de la troupe de fugitif.

Une jeune femme d'une vingtaine d'année vint me voir pour des remèdes contre les blessures et engelures. Ses bottes recouvertes de boue et de restes de feuilles, et son épée de bonne facture me donnèrent envie de poser quelques questions.

Chaque question que je posa se répondait en un profond silence, un silence lourd presque intenable.

Finalement je termina les potions et lui donna. Elle s'en alla, sans un mot. Le groupe n'était pas loin.

La nuit qui suivi ce discours à sens unique tourna court. Je me souviens avoir entendue des bruits de pas vers ma chambre, et je me suis réveillée en forêt, attachée avec ce qui devait être autrefois une chemise. Une forte douleur au crâne finit par me réveiller totalement.

Je me trouvais au pied d'un vieux chêne. Entourée de gens capés et armés. Une dizaine de personnes en tout qui était autour d'un feu.


Une silhouette gardait un œil sur moi tout en observant les étoiles qui apparaissaient entre les cimes.
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